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Journal 15 - du 2 au 28 mai 2007

France

France - 974km

   

 

De la mer au Léman  

 

 

Mercredi 2 mai 2007

 

1h du matin : je suis réveillé par des gouttes de pluie qui font chanter la toile de tente.

2h du matin : la petite averse se transforme en un violent orage ; mon chapiteau est ballotté dans tous les sens par de puissantes rafales. Je place mes pieds et mes mains aux quatre coins de la chambre de peur qu’elle ne se disloque. Je ne suis pas rassuré. Le temps rattrape quinze jours de sécheresse en une nuit. Mais ce déluge ne parvient pas à démanteler mon logis.

 

Je me réveille au sec, ce matin, sous un grand ciel bleu et sur un terrain bien inondé.

Vers 10h, une banane dans l’estomac, je reprends la route, direction : Francia !

 

02.05.2007 - Vieille ville de Ventimiglia.

 

La frontière n’est qu’à 7km par une chaussée qui tente de se frayer un passage au travers des Alpes du Sud. Celle-ci m’épargne quelques cols sévères en pénétrant  la montagne ; je m’arrête pour allumer mes lumières avant de plonger dans l’obscurité.

 

Ca y est ! Me voici en France ! La prochaine frontière sera la dernière.   

 

02.05.2007 - Bienvenue en France !

 

 

Jeudi 3 – Dimanche 6 mai 2007

 

Je passe quelques jours dans la charmante petite ville frontalière de Menton, où je m’attelle au prochain ouvrage : la mise à jour de l’Italie.

 

 

Lundi 7 mai 2007

 

Alors, chers amis français : gueule de bois heureuse suite à une fiesta sur la place de la Concorde, ou gueule de bois malheureuse, ce matin ?

« Que la paix soit sur le monde pour les 5 ans 100 mille ans qui viennent… » chantait Mireille Mathieu, hier soir, à la demande de Nico. Voilà un message de sagesse qui pourrait rassurer certains anxieux.

 

Je continue mon petit bonhomme de chemin sur la Côte d’Azur, par les basses corniches. Fainéant, moi ?! Euh, non : moins de trafic.

En quelques coups de pédales, je passe le Cap Martin pour redescendre sur Monaco.

 

07.05.2007 - Vue sur Monaco.

 

Brusquement, les Bentley et les Aston Martin sont plus nombreuses à me doubler que les Peugeot. J’ai beau conduire un magnifique vélo suisse habillé d’attrayantes sacoches allemandes, je fais rapidement un peu tache dans ce paysage.

Qu’à cela ne tienne. Je fonce doit vers la mer, afin de reluquer de plus près l’extravagante richesse amarrée dans le port ; des yachts démesurés sont collés les uns aux autres comme des Citroën dans un parking Carrefour. Hallucinant !

 

07.05.2007 - Port de Monaco.

 

Dans ce micro état, la police n’est jamais très loin. Je remarque celle-ci qui vadrouille dans le coin avec un œil attentif sur ce clochard à bicyclette.

 

Je continue ma route sur les quais et me retrouve, soudainement, en plein milieu du circuit de F1 en construction.

 

07.05.2007 - Sur le circuit de Monaco.

 

Nombre d’ouvriers s’affairent à monter les barrières et les gradins du prochain Grand Prix qui aura lieu dans moins de trois semaines.

 

07.05.2007 - Le Grand Prix de F1 arrive !

 

20 petits kilomètres plus loin, j’atteins la belle ville de Nice, où je fais une brève halte pour zieuter cette foule venue se dorer la pilule sur la plage.

 

07.05.2007 - Plage de Nice.

 

Quelques courageux font même trempette dans une eau à 17 degrés.

 

Je longe la Baie des Anges par la Promenade des Anglais jusqu’à l’aéroport de Nice, où je suis contraint d’emprunter une départementale un brin monotone qui mène à Juan-les-Pins.

 

A l’entrée de Cannes, la circulation commence à sentir le bouchon. Le festival ouvre bientôt ses portes et le tapis rouge est déjà déroulé.

 

07.05.2007 - Cannes : devant le Palais des Festivals.

 

Merci ! Je n’en demandais pas autant.

 

Je continue ma traversée de Cannes dans un flot de véhicules pressés, quand je remarque que l’on est en train de me tourner autour. Effectivement, deux gars sur un scooter ont l’air de s’intéresser à mon cas. Ils me doublent, puis s’arrêtent et me regardent passer, puis me re-doublent et ainsi de suite. Aussi curieux qu’eux, je m’arrête à mon tour et entame la conversation pour en savoir plus. C’est là que je fais la connaissance de Virgile et Rahmoun ; deux potes qui rêvent de partir à l’aventure, un jour…

Ils m’invitent à boire un verre dans le quartier de la Bocca pour en savoir plus sur la mienne. Je passe une heure en compagnie de ces deux chouettes gaillards aux grands cœurs qui filaient un mauvais coton dans leur jeunesse, mais que la raison et la paix ont rappelé à temps. Pour Virgile, sa vie a basculé quand il s’est retrouvé paralysé des jambes après un accident de voiture (dont il était le passager…). Depuis, il se bat chaque jour pour retrouver sa motricité.

Ne perds pas espoir, Virgile ! Et bonne chance à toi, Rahmoun !

 

07.05.2007 - Avec Rahmoun et Virgile dans le quartier de la Bocca. 

 

A la sortie de La Napoule, j’attaque la corniche de l’Estérel. Les bosses y sont nombreuses, mais le décor y est sublime.

 

07.05.2007 - Corniche de l'Estérel.

 

Le massif culmine à 616m et jette ses roches rouges dans des eaux d’un bleu limpide. Certains panoramas sont à couper le souffle. Cette corniche serpente sur une 40e de kilomètres le long de criques qui paraissent inaccessibles. C’est le paysage le plus inattendu, le plus brut et le plus beau que j’aie vu sur la Côte d’Azur.

 

Je passe la nuit à Anthéor ; un superbe petit village situé au cœur de la Côte d’Azur, sur la corniche de l’Estérel.

 

08.05.2007 - Anthéor. 

 

 

Mardi 8 mai 2007

 

C’est sous le ciel bleu que je quitte Anthéor et son superbe viaduc. Quel spectacle, mes amis !

 

08.05.2007 - Viaduc d'Anthéor. 

 

Je poursuis ma descente le long de cette célèbre côte : St Raphaël, Fréjus, Ste Maxime, Port Grimaud et… St Tropez !

 

08.05.2007 - Arrivée à St Tropez !

 

Ce nom ne sonne pas très « Routard », il est vrai. Je laisse donc volontiers Victoria Silvstedt faire ses courses chez Dolce & Gabbana sans moi J ...

 

Victoria Silvstedt à St Tropez !

 

... et m’enfuis dans un quartier un peu plus calme : Pampelonne, où un camping et une immense plage de sable m’attendent.

 

 

Mercredi 9 – Jeudi 10 mai 2007

 

Je me luge pendant deux jours au bord de l’eau. La plage de Pampelonne, qui est bondée durant les mois d’été, est quasiment déserte en cette morte saison.

 

10.05.2007 - Plage de Pampelonne.

 

Je ne croise, donc, ni Johnny Hallyday, ni Pamela Anderson J.

 

 

Vendredi 11 mai 2007

 

Le tronçon qui va de Pampelonne à La Croix Valmer est un vrai régal ; je suis pratiquement seul à serpenter à travers ce massif sauvage décoré de pinèdes odorantes.

 

11.05.2007 - Entre Pampelonne et La Croix Valmer. 

 

Je longe, ensuite, la corniche des Maures jusqu’au Lavandou.

 

11.05.2007 - Corniche des Maures.

 

Celle-ci est particulièrement bien aménagée pour les cyclistes ; elle est pourvue de longues routes cyclables indépendantes très sécurisantes. Des tunnels sont même exclusivement réservés aux bicyclettes. Chapeau !

 

11.05.2007 - Ca c'est de la piste cyclable qui déchire ! 

 

A Bormes-les-Mimosas, je quitte la départementale 559 pour rejoindre la presque île de Giens par la côte. Cette route de campagne est un petit bijou, jusqu’à La Londe ; aux allées d’oliviers... 

 

11.05.2007 - Route du Cap de Léoube.

 

... se succèdent des rangées de palmiers... 

 

11.05.2007 - Route du Cap de Léoube.

 

... et, de plus, les voitures semblent ignorer l’existence de ce superbe tracé. On ne s’en plaindra pas.

 

 

Samedi 12 mai 2007

 

Belle journée ensoleillée. Rien de tel pour se prélasser et faire le plein d’iode sur une presque île de Giens appréciée par de nombreux retraités… suisses (ou bien ?).

 

 

Dimanche 13 mai 2007

 

Une piste cyclable me guide jusqu’à Toulon.

Aujourd’hui, nous sommes dimanche, il fait beau et je ne suis pas le seul sur la piste. Loin de là ! Il faut presque mettre le clignotant pour dépasser.

 

La traversée de Toulon se fait sans encombre. Je continue de longer le bord de mer jusqu’à La Ciotat, où je décide qu’il est temps de se reposer. Eh oui !

Bonne nuit !

 

 

Lundi 14 – Mardi 15 mai 2007

 

Après une journée flemmarde à La Ciotat, je remonte sur ma bécane, direction : Cassis.

 

La Route des Crêtes qui relie Cassis à La Ciotat offre, paraît-il, des vues saisissantes sur la mer méditerranée et le massif des Calanques. La route, en forte pente, monte jusqu’au Cap Canaille, puis court en lacets sur le rebord des falaises de Soubeyran (394m), les plus hautes falaises de France. J’aurais tant aimé franchir cette bosse à vélo. Malheureusement, le mistral est si puissant, ce matin, que la route est fermée. Oui, vous avez bien lu ; la route est fermée pour cause de vent violent ! En Suisse, les cols sont fermés à cause de la neige et sur la côte d’Azur, ils sont fermés à cause du vent. Je suis soufflé.

Je suis donc contraint d’emprunter la route « classique » qui est, malgré tout, assez sympathique, même si je subis les foudres d’Eole en pleine poire.

 

15.05.2007 - En direction de Cassis. 

 

Cassis est une jolie station balnéaire nichée entre le Massif des Calanques à l’Ouest et la falaise du Cap Canaille à l’est. Son port pittoresque et ses quais bordés de cafés en font un lieu prisé par de nombreux touristes et Marseillais en congé.

 

15.05.2007 - Port de Cassis. 

 

Etre cyclo’ à Cassis n’est pas de tout repos. Effectivement, les routes sont extrêmement raides ; les 12% ne sont pas rares et les 17% ne sont pas des exceptions...  

 

J’arrive au camping des Cigales après seulement 27 petits kilomètres. Pas de quoi essouffler une hyène. J’entends même son rire moqueur J.

 

Et de 5 ! Ca n’est que la 5e fois que mes arceaux de tente se cassent…

Ils auront de mes nouvelles, chez Exped. C’est sûr !

Je n’ai plus qu’à installer mon dernier tube de réparation et espérer que tout ça tienne jusqu’à Genève. Espérer…

 

 

Mercredi 16 mai 2007

 

Je suis tout content de retrouver Stéphane et Brigitte qui m’ont fait un joli cadeau en venant passer 1 jour (et une nuit J) avec moi, à Cassis.

 

17.05.2007 - Avec Brigitte et Stéphane. Port de Cassis.

 

On passe du bon temps ensemble, on rigole bien et on tarde à s’endormir J.

 

 

Jeudi 17 mai 2007

 

Je dois déjà quitter Stef’ et Brigitte qui, eux, continuent leur route en direction de Bandol. Bye, les amis ! Rendez-vous dans 10 jours !

 

17.05.2007 - Départ de Cassis. 

 

Mais, je ne vais pas rester seul bien longtemps.

En effet, une autre grande rencontre m’attend à Marseille ; François est monté dans le train avec son vélo pour venir faire le dernier bout de route avec moi. Je suis excité comme un gamin attendant son cadeau J.

 

La route grimpe dès la sortie de l’hôtel pour atteindre le col de la Gineste (328m) quelque 10km plus loin.

 

17.05.2007 - Col de la Gineste.

 

Je n’ai, maintenant, plus qu’à me laisser pousser par la pente jusqu’au Vieux Port de Marseille, où une chambre avec une douche et du savon patiente.

 

Lavé de haut en bas, sans avoir négligé le centre, je file à la gare cueillir mon ami François qui arrive avec quelques minutes de retard, bien malgré lui J. Heureuses retrouvailles !

 

Sans perdre de temps nous allons fêter ça devant une (ou 2 ?) cannette de bière, sur une terrasse du Vieux Port, avant d’escalader la colline de Notre Dame de la Garde, qui offre une vue imprenable sur Marseille et ses environs.

 

17.05.2007 - Colline de Notre Dame de la Garde. Marseille. 

 

On refait le monde dans la chambre jusqu’à 4h du matin, alors que, dehors, le mistral est en train de démonter les terrasses, tant il souffle fort. Aie ! Ca promet pour demain…

 

 

Vendredi 18 mai 2007

 

Le mistral s’en est allé, emportant avec lui tous les nuages.

C’est donc sous un ciel bleu de chez bleu que nous entamons la traversée de Marseille.

 

18.05.2007 - Traversée de Marseille.

 

La chaîne de l’Estaque avalée, nous descendons sur Martigues, où nous profitons d'un centre Carrefour à proximité pour faire quelques provisions.

 

18.05.2007 - Centre Carrefour. Martigues. 

 

A la sortie de Fos-sur-Mer, nous quittons la bruyante N568 pour rejoindre la vaste plaine camarguaise.

 

18.05.2007 - Bientôt en Camargue !

 

Il nous faut encore traverser le Grand Rhône par le bac de Barcarin avant de pénétrer réellement dans le parc naturel.

 

18.05.2007 - Bac de Barcarin.

 

Bienvenue en Camargue !

 

18.05.2007 - La Camargue est à nous !

 

Nous faisons une dernière halte avant la nuit à Salin-de-Giraud pour remplir les bouteilles d’eau. Là, nous sommes surpris par la quantité de moucherons qui nous tournent autour. Très vite nous comprenons que ce ne sont pas des moucherons comme les autres. En effet, ces mouches naines ne sont autres que des arabis, dont les femelles sont… hématophages !!! Nous sommes assaillis de toutes parts par ces suceurs de sang. Très vite, ça commence à gratter. Il faut d’urgence remonter sur la bicyclette pour les semer.

 

Le soleil commence à se coucher et nous n’avons toujours pas trouvé de cachette pour la nuit. Il faut dire qu’il est bien difficile de trouver un abri sec et discret dans cette étendue marécageuse. Sur nos vélos, nous transperçons des nuages de « petits vampires » qui n’attendent qu’une chose ; que nous ralentissions la cadence pour venir casser la croûte.

 

Cela fait plus de huit heures que nous sommes sur la route et je commence à tourner au ralenti. Je n’ai plus jus. François est bien patient, derrière moi…

Aux dernières lueurs du soleil, François parvient à dénicher un lieu sûr à l’abri des regards, 1km dans les terres. Ouf ! Je ne suis pas mécontent de poser mon biclou. Quoique…

A peine mettons-nous pied à terre que l’attaque reprend de plus belle ; nous sommes littéralement envahis par des essaims de moustiques et d’arabis, toutes trompes déployées. Pour la première fois, j’enfile ma moustiquaire-visage. Mais, comme son nom l’indique, ce filet est conçu pour…. les moustiques. Les arabis, eux, s’en moquent éperdument et passent sans gène aux travers du filet pour venir me piquer le visage. Charognes de bestioles ! Ces attaques incessantes me rendent nerveux ;  je suis forcé de finir mes pâtes dans la tente, en laissant François tout seul dehors, en bonne compagnie.

 

18.05.2007 - Campement au coeur de la réserve naturelle. 

 

Sorry, my friend ! Je ne tiens plus, dehors. Je n’ai même plus d’appétit… et c’est toi qui me pousses à terminer mon plat de pâtes. Que ferais-je sans toi ?

 

 

Samedi 19 mai 2007

 

Ca gratte de partout, ce matin. Si les piqûres de moustiques ne sont pas loin de disparaître, celles des arabis, en revanche,  forment de grosses cloques rougeâtres qui démangent terriblement.

 

Nous sommes heureux de nous remettre en selle pour avoir la paix.

 

19.05.2007 - Réserve naturelle de Camargue. 

 

La route qui mène à Villeneuve-les-Avigon est presque aussi plate qu’une table de ping-pong. C’est le relief idéal pour faire du « drafting ». Je me colle, donc, à la roue arrière de François pour bénéficier de son aspiration. Pendant près de 70km, je lui lèche ainsi l’arrière-train, sans relâche.

 

19.05.2007 - François, son vélo et son sac à dos ! 

 

On arrive en début d’après-midi au très chouette camping municipal de Villeneuve-les-Avignon ; des sanitaires impeccables, de larges zones ombragées et un personnel très sympa. Les voisins ? En cette basse saison, ils se font plutôt rares.

 

Le voyage à vélo a ceci de bien qu’il permet de découvrir des lieux sur lesquels on ne serait jamais passé autrement. Cette ville en est un bon exemple. Qui aurait l’idée de venir passer une journée à Villeneuve-les-Avignons, alors que, sur l’autre rive du Rhône, s’étend sa grande sœur Avignon et son célèbre pont (où l’on y danse en rond) ? Et pourtant…

 

Symbolisant la puissance du Roi de France, le Fort Saint André est constitué d’une enceinte fortifiée du XIVe siècle construite pour protéger l’Abbaye Bénédictine et le Bourg Saint André. Des tours jumelles, on a une admirable vue panoramique sur Avignon, la vallée du Rhône, le Mont Ventoux, les Alpilles et Villeneuve.

 

19.05.2007 - Fort Saint André. Villeneuve-les-Avignon.

 

Que dites-vous de ça ?

 

 

Dimanche 20 mai 2007

 

Ca gratte toujours autant, ce matin. Si moi, je souffre de 7-8 piqûres d’arabis, François, lui subit bien pire souffrance ; on a compté une centaine de piqûres allant de la tête aux pieds. Il a morflé en Camargue, le pauvre.

 

20.05.2007 - Ca gratte toujours. Pauvre François ! 

 

Une belle étape de 60km nous mène aux portes de l’Ardèche.

 

20.05.2007 - L'Ardèche ! 

 

Nous trouvons un camping sympa à deux pas du fleuve, si célèbre pour ses gorges profondes (il s'agit bien du fleuve).

 

Le campement installé et les estomacs calés, nous remontons en selle pour une petite balade dans les environs. Balade qui nous mène d’abord à St-Martin ; point de départ privilégié pour de nombreuses descentes en canoë/kayak.

 

Nous traversons, ensuite, le pont suspendu pour nous rendre au village médiéval d’Aiguèze, quelque 3 kilomètres plus loin.

 

20.05.2007 - Pont suspendu entre St-Martin et Aiguèze. 

 

J’ouvre ici une petite parenthèse pour vous montrer à quoi François s’amuse (discrètement) lorsque je lui remets mon appareil pour qu’il me prenne en photo.

 

Ca donne ça :

 

20.05.2007 - Vue sur les deux grottes nasales de François... 

 

Ou encore ça :

 

20.05.2007 - C'est celle-là que je préfère. 

 

Je m’arrête là, mais il y en a d’autres…

A l’évidence, il s’éclate. Et je dois dire que je m’amuse bien aussi. D’ailleurs, si certains souhaitent en obtenir une version originale Grand Format, qu’ils n’hésitent pas à me le faire savoir. Je serai ravi de leur envoyer ce cadeau par email. (Tu l’as cherché, François.) JJ.

 

Je me devais de vous faire partager ce moment de plaisir. Voilà, c’est fait !

 

Perchée sur la falaise qui domine l’Ardèche à la fin des Gorges, la forteresse d’Aiguèze est de toute beauté. On se perd volontiers dans les ruelles de ce magnifique village.

 

20.05.2007 - Dans les ruelles d'Aiguèze. 

 

Depuis ici, la vue sur l’Ardèche et sur St-Martin (et sur François…) est surprenante.

 

20.05.2007 - François, l'Ardèche et le reste... 

 

Sur le chemin du retour, nous faisons une halte dans une supérette pour nous ravitailler.

 

20.05.2007 - Ravitaillement à St-Martin. 

 

Comme chaque soir, avant de nous endormir, nous nous laissons étourdir par quelques berceuses pas piquées des hannetons.

 

20.05.2007 - Petite berceuse avant de nous endormir... 

 

François aime bien ce qui sort un peu de l’ordinaire. Ca tombe bien, moi aussi !

Le morceau diffusé sur cette page est un de ceux-là.

 

Bonne nuit !

 

 

Lundi 21 mai 2007

 

Les jours passent et les démangeaisons perdurent. De même que les boutons, qui forment de véritables ampoules. Merci les arabis !

 

Nous continuons notre remontée du Rhône par la très belle « Route des Côtes du Rhône ».

 

21.05.2007 - Route des Côtes du Rhône.

 

Nous croisons de nombreux champs de pavot,… euh… de coquelicots. Et si vous voulez tout savoir, François adore le pavot, … euh… les coquelicots.

 

21.05.2007 - Champ de coquelicots.

 

Ca en jette. Non ?

 

100km plus haut, nous voici arrivés à Tournon.

 

Le temps de monter la tente au camping de la ville et nous voici repartis,  direction : le château de Tournon. Oui, encore un.

 

21.05.2007 - Château de Tournon.

 

Au fait, il faut que je vous dise : François aime bien les châteaux J.

 

 

Mardi 22 mai 2007

 

Les vésicules « arabisiennes » ne cessent de démanger. François peut vous le confirmer…

 

21.05.2007 - Souvenirs de Camargue...

 

Nous prenons un jour de repos à Tournon et en profitons pour aller faire un grand tour en Tchou-tchou à vapeur.

 

22.05.2007 - Gare de Tournon.

 

Les 33 kilomètres du Chemin de Fer du Vivarais reliant la vallée du Rhône à la montagne ardéchoise faisaient autrefois partie du réseau des Chemins de Fer Départementaux. En 1886, pour des raisons économiques, les ingénieurs décidèrent de construire une voie étroite dont le tracé Tournon-Lamastre longerait le relief de la vallée du Doux.

1000 ouvriers armés de pelles, de pioches et d'un peu de dynamite bâtirent alors 20 km de murs de soutènement, 8 viaducs maçonnés et 4 tunnels : un véritable travail de forçats réalisé à dos d'âne et à dos d'homme ! L'inauguration de la ligne eut lieu en 1891. Les locomotives à vapeur tractaient alors des trains mixtes transportant à la fois des voyageurs, des marchandises (essentiellement du bois) et le courrier postal.

 

22.05.2007 - Le chemin de fer longe la vallée du Doux.

 

Dans la cabine, le "chauffeur " enfourne dans la chaudière 1,2 tonnes de charbon à la montée (0,2t à la descente) et s'assure de la consommation d'eau (6 à 8’000 litres pour monter, la moitié pour descendre).

 

22.05.2007 - Gare de Boucieu.

 

Ah ! Avant que j’oublie ; je vous présente André…

 

22.05.2007 - Mais pourquoi est-ce que François est mort de rire ???...

 

… et Mireille, son épouse ; nos voisins de banc durant cette balade.

 

22.05.2007 - Salut Mireille !

 

Nous sommes de retour à Tournon en fin d’après-midi. Quelle splendide journée !

 

Voici encore une ville qui mérite d’être connue !

 

 

Mercredi 23 mai 2007

 

Oui, les cloques sont encore là et ça gratte toujours…

 

On se met en selle vers 10h en direction… du nord.

 

Nous longeons le Rhône jusqu’à Vienne, où nous décidons de bifurquer à l’est, afin d’éviter la grande, très grande, trop grande ville de Lyon.

Les 23 kilomètres de la D502 jusqu’à St-Jean-de-Bournay sont d’une cruelle monotonie ; c’est une ligne droite tracée à la règle à travers la plaine agricole. Et l’on ne dirait pas, mais ça côte tout du long. Interminable faux plat !

 

Nous empruntons, ensuite, la D522, qui est une très jolie route de basse montagne, sauvage et peu fréquentée.

 

On plante la tente au beau camping de Meyrieu, situé au bord d’un vaste étang récréatif. Comme d’habitude, on peut compter les campeurs sur les doigts d’une main. Ce gigantesque camping est quasi désert. Il n’y a que les canards qui nous rendent visite.

 

23.05.2007 - Camping de Meyrieu. 

 

 

Jeudi 24 mai 2007

 

Nous nous laissons glisser sur la D522 jusqu’à Bourgoin-Jallieu, puis nous empruntons la N6, bruyante et encombrée, jusqu’à la Tour-du-Pin.

Nous retrouvons, ensuite, le calme en parcourant les collines bien roulées de Dolomieu, par la D16.

 

24.05.2007 - Direction Les Avenières.

 

Et si on allait faire les fous à Walibi ? Bonne idée ! C’est sur la route.

Nous montons, donc, le chapiteau au camping des Avenières, qui se trouve à côté du parc d’attractions. C’est ici que nous apprenons la mauvaise nouvelle : Walibi n’est ouvert que le weekend en ce début de saison. Snif !

 

Cela ne nous empêche pas de nous faire un gueuleton, après avoir dévalisé la supérette des Avenières, tenue par une charmante famille vietnamienne qui pourrait tout à fait s’appeler Nguyen J.

 

24.05.2007 - Camping des Avenières.

 

Bon appétit !

 

24.05.2007 - Bon appétit ! 

 

 

Vendredi 25 mai 2007

 

Un joli cadeau m’attend, ce soir.

En effet, Francisco me fait l’amitié de venir nous rejoindre aux Avenières. Cela fait plus d’une année que je n’ai pas vu sa frimousse. J’ai hâte de le revoir J.

 

François et moi profitons de la matinée pour aller visiter le musée gallo-romain d’Aoste, situé à 7km. Sommes-nous venu jusqu’ici pour rien ? Presque, car il est fermé le matin…

Un petit jus pris au centre du village nous permet d’apprécier sa place centrale, qui est animée par moult poids lourds en transit. Qu’est-ce que tu dis ??!! Je n’entends rien !

 

25.05.2007 - Place centrale du village d'Aoste...

 

Nous passons l’après-midi dans les sanitaires du camping ; seul endroit où nous trouvons un peu de fraîcheur, car dehors, ça cogne fort.

 

25.05.2007 - On mange dans les sanitaires du camping, au frais.

 

Vers 16h, nous quittons le camping pour emménager dans une plus confortable demeure réservée par notre ami Francisco ; l’Auberge des Avenières.

Deux petites heures plus tard, la star débarque J.

 

Nous passons la soirée (et une bonne partie de la nuit) à réinventer la roue, sur la terrasse de l’auberge. On en a des choses à se raconter J.

 

25.05.2007 - On a l'air heureux :) 

 

 

Samedi 26 mai 2007

 

La nuit fut courte…

Vers 10h, François et moi remontons sur nos biclous et poursuivons notre route vers Genève. Quelques kilomètres après les Avenières, nous retrouvons notre bon vieux Rhône que nous avions quitté à Vienne.

 

26.05.2007 - Direction Belley.

 

Francisco nous rattrape un peu plus tard dans sa voiture à moteur (si, si).

« T’as vu la ligne, comme elle est blanche ? »

 

26.05.2007 - Photo prise par Francisco.

 

On s’est donné rendez-vous à Belley, où Cisco a réservé un abri en dur.

Cette petite route secondaire (D992) est un vrai délice ; des paysages verdoyants, un relief joliment vallonné et une circulation discrète. La route est à nous !

 

26.05.2007 - D992, direction Belley.

 

Nous arrivons rapidement à Belley, après vingt petits kilomètres, où nous retrouvons Cisco, frais comme une rose J. La propriétaire de la chambre d’hôte est d’une grande sympathie à notre égard. L’accueil est familial et des plus aimable. De plus, les chambres sont aménagées avec beaucoup de cachet.

 

Pour la première fois, depuis le départ de Marseille, le temps se gâte sérieusement ; la température chute de 10 degrés et il pleut comme vache qui pisse. Ca tombe bien, nous avions prévu d’aller à Walibi…

 

Pas grave ! A la place, ce sera bistrot, puis ciné’.

 

26.05.2007 - Santé, les amis !

 

 

Dimanche 27 mai 2007

 

François est toujours pustulé et ça le démange. Incroyable !

 

Avant-dernière étape !!!

Celle-ci est fort symbolique puisqu’elle se termine à… Droisy ; c’est ici que j’ai passé le plus clair de mon enfance - lors des week-ends et vacances scolaires - dans notre résidence secondaire, et c’est ici que mon père et sa copine Isabelle habitent actuellement.

 

L’odeur de l’écurie me donne le feu aux fesses et j’appuie sans ménagement sur les pédales. A tel point que je dois attendre François en haut de chaque bosse. Non, je rigole. Ca n’est pas demain la veille… J.

 

A Seyssel, nous quittons définitivement le Rhône, après lui avoir été fidèle durant plus de 400km.

 

27.05.2007 - Seyssel.

 

Droisy n’est plus qu’à 6km… et 410m de montée !

 

27.05.2007 - Droisy n'est plus très loin...

 

Ma mère et sa copine Ann viennent à notre rencontre.

 

27.05.2007 - En pleine ascension.

 

Plus loin, c’est Liliane qui vient nous encourager. Eh bien ! Je ne m’attendais pas à un tel soutien.

 

27.05.2007 - Liliane vient à notre rencontre.

 

Ca y est ! Nous y sommes J.

 

27.05.2007 - Welcome to Droisy !

 

Je retrouve mon père, Isabelle et ma maman.

 

Mariano est venu AVEC SON VELO ! Génial !

 

Laurent, lui, a pédalé depuis Chêne-Bourg (Genève) pour venir me rejoindre, avec du riz gluant, des saucisses et moult autres aliments vegan dans son sac à dos. Fabuleux !

 

Isa, mon père et Jean-Pierre ont tout préparé pour que ce rassemblement se passe dans les meilleures conditions ; tentes, tables, bancs, grill, boissons et nourriture à gogo, musique et dortoirs ! Tout ça pour fêter mon retour ??? C’est trop… Merci.

 

En début de soirée, nous sommes une trentaine à festoyer. Je suis ému de voir tant de monde d’un coup. 

 

A la tombée de la nuit, le temps se gâte ; les bourrasques ballottent les tentes et font s’engouffrer la pluie. Nous allons nous réfugier chez Jean-Pierre pour continuer la bringue.

 

A minuit, les retardataires finissent en beauté : Jean-Pierre fait péter le champagne !

 

28.05.2007 - Jean-Pierre fait péter le champagne !

 

J’ai la chance de passer la dernière nuit de mon grand voyage aux côtés de mon ami Laurent. Nous avons tant de choses à nous raconter, tant de retard à rattraper. Je pourrais discuter toute la nuit…

 

 

Lundi 28 mai 2007

 

Jour J !!!

 

Isa nous a préparé un petit-déjeuner digne de ce nom. Quel accueil !

 

Nous allons bientôt partir, mais quelques grosses surprises m’attendent encore ici :

 

Devant la maison, je vois arriver Alain et sa femme dans leur classieuse BM. En même temps, Christian surgit sur son vélo de course ! Ces deux potes sont venus m’accompagner pour la dernière étape. Woaow ! Ca c’est cool ! Vive MEI ! J.

 

Et ce n’est pas fini :

 

Alors que je suis en train de discuter dans la salle à manger, un inconnu se pointe :

 

« Salut ! J’ai vu ton annonce sur ton site Internet, alors je suis venu. »

 

Yannick a pédalé depuis Veyrier (Genève) pour venir participer à la fin de mon aventure cyclonautique. Mais, il a déjà pédalé bien plus que ça ; il a relié Genève à Shanghai en 8 mois, l’année passée. Un site Internet raconte cette aventure : http://bike2asia.riverlake.ch/index.php

C’est ça la magie d’Internet ; ça ratisse large J. Fantastique !

 

Nous sommes, donc, sept cyclistes sur la ligne de départ.

 

De gauche à droite : Mariano, Laurent, moi, Yannick, François, Christian et Alain.

 

28.05.2007 - 7 cyclistes sur la ligne de départ !

 

En route, les gars !

 

28.05.2007 - Au revoir Droisy !

 

Nous nous laissons gentiment entraîner par la pente jusqu’à Frangy, avant d’attaquer une belle grimpette jusqu’au Mont de Sion. Je me laisse volontiers distancer J.

 

28.05.2007 - En pleine grimpette !

 

Pour moi, la montée se fera en danseuse.

 

28.05.2007 - Je suis à la traîne...

 

A Viry, nous disons au revoir à Christian et continuons notre route vers Genève.

 

Après deux heures de route, nous arrivons à la frontière suisse. La dernière fois que je l’ai traversée, c’était pour me rendre en Allemagne, le 16 avril 2006…

Grâce aux qualités relationnelles d’Alain, nous nous faisons prendre en photo par un douanier suisse bien sympathique.

 

28.05.2007 - Douane suisse :)

 

Voilà ! Nous sommes arrivés. Merci les garçons !

 

Je termine mon voyage là où je l’ai commencé ; dans le préau de l’Ecole du Val-d’Arve, à Carouge.

 

28.05.2007 - Ecole du Val-d'Arve, Carouge.

 

Un superbe buffet a été préparé pour l’occasion et une foule de personnes est venue me rendre visite. Incroyable ! Je suis touché par tous ces gestes d’attention et de sympathie. Merci à tous ! J.

 

...

 

Cette dernière séquence émotionnelle m’a vidé. J’ai l’impression d’avoir fait 100km de montagne. Je suis content de retrouver mon lit. Il est encore un peu grand, c’est vrai, mais dans deux jours, Ploy va venir combler le vide J.

 

Une nouvelle tranche de vie est sur le point d’être entamée. Elle pourrait paraître un peu banale et routinière pour vous, mais pour moi, elle est fichtrement stimulante.

 

Vive le vélo et…. Vive le travail !!!